Une salariée se suicide et laisse derrière lui une lettre accusant son employeur de harcèlement moral. Sa famille porte plainte, estimant que c’est la surcharge de travail imposée à la salariée qui a conduit à sa dépression puis à son suicide. En vain. Saisie du litige, la Cour de cassation juge qu’une surcharge de travail peut caractériser l’élément matériel du délit de harcèlement moral d’un salarié, dont les conditions de travail se sont dégradées. Mais si l’employeur n’a pas eu conscience de commettre un harcèlement, il n’est pas coupable de ce délit.

Cour de cassation, chambre criminelle, 22 février 2022, pourvoi n° 21-82.266